L’urgence climatique est plus que jamais la priorité environnementale n° 1. Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050, il faut remplacer les énergies fossiles, qui représentent 80 % de l’énergie consommée dans le monde. Les experts sont formels : la consommation d’électricité va augmenter et pour la produire, il faudra mobiliser toutes les énergies bas-carbone, notamment le nucléaire.
TROIS ANS POUR AGIR
Selon le dernier rapport du GIEC, si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas sensiblement réduites d’ici 2030, l’objectif de 1,5 °C sera hors de portée et le réchauffement climatique constituera une menace sérieuse pour la planète. Première action : ne plus exploiter jusqu’à leur terme, sans technologie de capture de carbone, les gisements de pétrole, de gaz et de charbon et les remplacer par des sources bas-carbone ou neutres. Basculer vers des énergies moins carbonées ne doit toutefois pas faire passer au second plan les transformations structurelles - mobilités douces, véhicules électriques, télétravail, isolation des bâtiments, moins de vols en avion - qui permettraient de réduire les émissions de 40 % à 70 % d’ici 2050. Tenir l’objectif de + 1,5 °C nécessitera des investissements de 2 300 milliards de dollars par an entre 2023 et 2052, rien que pour le secteur de l’électricité. Agir coûte cher, mais ne rien faire encore plus…