Nucléaire : une filière attractive pour les jeunes ?
Max Fressonnet : Le nucléaire a changé d’image. La filière est devenue plus attractive pour les jeunes qui ont envie de travailler dans des secteurs qui ont du sens. Il est clair que l’électricité d’origine nucléaire fait partie des moyens qui contribueront à un environnement le plus viable possible, non seulement à l’avenir, mais aussi déjà dans le présent.
Philippe Knoche : Le nucléaire, c’est la 3e filière industrielle française avec plus de 220 000 emplois en France et près de 7 000 recrutements par an. Il s’agit d’une filière d’excellence avec des compétences et des technologies uniques au monde. Chez Orano par exemple, notre expertise dans la transformation des matières nucléaires et nos technologies avancées nous permettent de développer des solutions dans le traitement du cancer, dans le recyclage de batteries de voitures électriques, dans la récupération de métaux rares ou encore dans l’informatique quantique avec notre laboratoire d’isotopes stables. Nous collaborons avec des dizaines de start-up pour inventer des solutions disruptives. Donc oui, les technologies du nucléaire servent un avenir bas-carbone. Mais plus encore, elles irriguent d’autres secteurs au service d’un monde plus durable.
Max Fressonnet : L’innovation dans le nucléaire est observable et on attend la 4e génération de réacteurs, dont les SMR qui sont plus faciles à construire et à financer. La fusion reste sans doute ce qui fait rêver pas mal de monde et pas uniquement dans les écoles d’ingénieurs, avec une image encore plus durable.
Philippe Knoche : La recherche autour de la fusion, on y contribue chez Orano avec des technologies qu’on développe pour la fission. Il faut se rappeler que le nucléaire est une industrie qui n’a que 50 ans, mais qui offre de formidables ressources technologiques pour nos sociétés. Nous avons besoin de talents de tous horizons pour construire le nucléaire de demain, en complémentarité des renouvelables. Le nucléaire est une industrie d’avenir.