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Dans l’œil de… Pierre-Étienne Girardot

DANS L’ŒIL DE…

Pierre‑Étienne Girardot

Directeur de la Stratégie

À la tête de la Stratégie et des Fusions & Acquisitions du groupe Orano depuis novembre 2021, Pierre‑Étienne nous livre son portrait… sans détours.

Une heure de réveil ?

6 heures après le coucher !

Le pitch de ton poste ?

La stratégie c’est un jeu de Go. On aide à prioriser et à faire avancer les décisions du groupe sur des domaines très divers, avec des concurrents qui avancent en parallèle.

Si l’on remonte aux origines ?

J’ai passé mon enfance dans une sucrerie, dans la maison de fonction de mes parents, puis dans le Morvan, ma région d’origine. Mon goût de la nature et de l’industrie vient de là.

Une figure qui a tout déclenché ?

J’en citerai deux ! Mon grand-père, qui m’a donné envie de comprendre la nature et de devenir ingénieur ; et mon ancien professeur Hervé Le Treut, scientifique, membre du GIEC, grâce à qui j’ai eu la chance de faire de la recherche sur le réchauffement climatique à la NASA. Là-bas, j’ai compris que ce sujet serait incontournable pour ma génération.

Un tournant de ta carrière ?

Partout j’évoluais, j’ai eu la chance de vivre des moments charnières, riches en apprentissages et en rencontres. Le plus extraordinaire a probablement été la crise Covid et la conception du Plan de Relance auprès des ministres Agnès Pannier-Runacher et Bruno Le Maire à Bercy. Je suis aussi heureux et fier d’avoir intégré Orano alors que le groupe vit une période clé avec la relance du nucléaire.

Ce que tu aimes dire à tes équipes ?

Faire, bien faire, faire savoir. C’est une phrase que répétait souvent mon ancienne cheffe et que j’ai humblement faite mienne car elle synthétise le haut niveau d’exigence et la mobilisation collective nécessaires à la réalisation de grandes choses.

Un moment off ?

Je fonce prendre mes baskets pour une longue course dans la nature ou pour une randonnée avec ma femme.

Ton plus grand kiff ?

Dépasser mes limites et relever des défis qui me semblent inatteignables, comme gravir un 6 000 m, courir un marathon ou étudier de nouvelles langues pour découvrir l’autre.

Des obstacles sur la route ?

Arriver à limiter les effets du dérèglement climatique en dessous d’un réchauffement de 1,5 °C, c’est trouver des solutions compliquées pour éviter qu’un problème dont nous ne mesurons pas totalement les conséquences n’arrive jamais. Ce n’est pas le défi le plus simple pour l’humanité !

Des raisons d’y croire ?

Je suis bluffé par la manière dont les jeunes générations se sont imprégnées du sujet et ont soif de changement.

Que voudrais-tu transmettre ?

Qu’avec un mélange d’humilité, de sens du collectif, de pragmatisme et de détermination, on arrivera à surmonter les défis qui sont devant nous.

Pourquoi le nucléaire ?

Pour faire référence à Kant, le nucléaire, c’est à la fois le Beau et le Bien. Le Beau en tant que scientifique, car le nucléaire est une discipline passionnante, avec un fort contenu technologique et encore de nombreuses innovations à aller chercher. Le Bien en tant que citoyen, car le nucléaire est indispensable pour lutter contre le dérèglement climatique.

LA BIO DE L’EXPERT

2009-2012 École polytechnique 2012-2013 Ingénieur industrialisation chez Areva - Hélion (BU Hydrogène) 2013-2014 Économiste chez Total Raffinage à Pékin 2014-2015 Équivalent MBA à MINES ParisTech (Corps des Mines) 2015-2018 Chef du service développement économique à la préfecture de Bourgogne-Franche-Comté 2018-2020 Responsable de la formation et adjoint au DRH du Corps des Mines 2020-2021 Conseiller au cabinet de la ministre de l’Industrie.