Il y a trois piliers. D’abord, consommer moins d’énergie en étant plus efficaces. Ensuite, diminuer notre dépendance aux hydrocarbures en électrifiant les usages, par exemple les transports et le chauffage. Enfin, décarboner notre électricité en mobilisant toutes les sources qui sont complémentaires : nucléaire, solaire, éolien en mer, éolien terrestre et barrages hydroélectriques. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Depuis la crise énergétique, les avantages intrinsèques du nucléaire ont été remis sur le devant de la scène : souveraineté énergétique et production d’électricité fiable, bas carbone. Alors que la production d’électricité est la 1re source d’émissions de gaz à effet de serre au monde, le nucléaire est ainsi reconnu comme un outil indispensable pour lutter contre le dérèglement climatique. C’est pourquoi de nombreux pays relancent ou accélèrent leurs programmes. Les enjeux sont colossaux : pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il faudrait multiplier par 6 la production d’électricité bas carbone (source AIE). En France, dont l’électricité est déjà largement bas carbone, l’électricité va passer de 25 % de la consommation totale d’énergie à 55 % en 2050 (source RTE).
Notre souveraineté n’est pas qu’énergétique, elle s’étend aussi aux matières premières pour produire l’électricité. Par exemple, on a besoin d’aimants qui contiennent des terres rares pour fabriquer des éoliennes ou des voitures électriques. Les batteries également ont besoin de métaux dits « critiques » comme le lithium, le nickel ou le cobalt. Malheureusement, l’Europe est très vulnérable sur les chaînes de valeur de ces composants, essentiellement dominées par la Chine. Grâce à sa maîtrise technologique, Orano est impliqué dans des projets de recyclage et de valorisation de ces matières afin de structurer en Europe des filières de métaux critiques souveraines et compétitives.