Grâce à un programme doté de plus de 4 milliards de dollars de subventions, les USA misent sur le développement des réacteurs avancés en soutenant des start‑up. L’ambition est claire : regagner une souveraineté dans le nucléaire, avec la même méthode qui a permis de voir émerger SpaceX dans le spatial ou Tesla dans l’automobile.
Une décision prise dans le cadre d’une nouvelle stratégie pour la sécurité énergétique. Le gouvernement vise ainsi 24 GW en 2050 (contre 7 GW aujourd’hui).
L’Assemblée nationale a adopté le 22 mars 2023 le projet de loi d’accélération du programme nucléaire français qui prévoit la construction de 6 EPR2 à l’horizon 2035 et des études pour 8 réacteurs supplémentaires. Le plafond qui limitait à 50 % la part de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique d’ici 2035 a été supprimé. Rappelons que le programme de relance du nucléaire français prévoit également des investissements à hauteur de 1 milliard d’euros d’ici 2030 alloués au développement de réacteurs de petite taille innovants, ainsi que l’allongement de la durée des réacteurs existants.
Selon les calculs des experts des Nations Unies, dans l’état actuel des politiques menées, le réchauffement climatique pourrait atteindre 2,8 °C d’ici 2100 ! Le GIEC, dans son 6e rapport paru en mars 2023, réplique : ce sera 3,2 °C en 2100 si on laisse persister l’écart entre les engagements de réduction de CO₂ et la réalité. On est loin de l’objectif de 1,5 °C adopté lors de l’accord de Paris de 2015 (COP21).