« La relance du nucléaire ouvre une nouvelle ère où il faut à la fois être forts sur nos appuis et audacieux pour se projeter dans le futur. »
Laura SCHLENTZ
Ingénieure études Démantèlement, Leader Réseau Études Chimie-Génie des Procédés
NADÈGE G. - Au-delà du recrutement, je pense qu’il y a l’intégration et la mobilité des femmes dans le groupe qui sont des vecteurs très importants de fidélisation.
LAURA S. - Oui, il faut pouvoir garder les compétences et motiver les femmes à rester. Ce n’est pas seulement une question d’équilibre vie pro/vie perso mais de responsabilités, de vision sur son évolution au sein de sa structure ou dans le groupe. Le management intermédiaire est un maillon essentiel de fidélisation des équipes.
PHILIPPE KNOCHE - Nous avançons sur la mobilité avec un accord groupe et des mobilités des métiers de l’exploitation vers l’ingénierie, ce qui est une première. Vous avez vécu la mobilité dans le groupe pour quelques-unes d’entre vous et je m’en félicite. Nous cherchons à optimiser l’employabilité de nos collaborateurs en les formant, en enrichissant leurs compétences, en les mettant en mouvement. Chacun doit aussi se créer les conditions de sa mobilité.
Nos défis
ARAY S. - Quels sont les prochains défis pour Orano ?
PHILIPPE KNOCHE - La relance du nucléaire ouvre une nouvelle ère où il faut à la fois être forts sur nos appuis et audacieux pour se projeter dans le futur. Nous devons confirmer nos résultats commerciaux qui ont très largement dépassé nos objectifs, avec plus de 2,5 milliards d’euros de commandes en 2022, mais aussi réussir nos programmes de production. Les challenges sont nombreux au niveau industriel. Nous devons les poursuivre avec la même exigence de sûreté/sécurité, de fiabilité, d’écoresponsabilité et de respect de l’environnement.
Il faut également que la relance du programme nucléaire français, au-delà de la construction de nouveaux réacteurs, anticipe dès à présent la pérennité du recyclage sur le très long terme, au-delà de 2040. Souveraineté toujours, nous prévoyons d’augmenter les capacités d’enrichissement d’uranium de notre usine Georges Besse 2 afin de permettre aux électriciens de réduire leur dépendance vis-à-vis de la Russie.
Aray SELBAYEVA
Juriste Senior, Direction juridique BU Mines
MARION D. - Orano est là aussi où on ne l’attend pas forcément…
PHILIPPE KNOCHE - Oui, au cœur de nos projets, il y a l’innovation qui a déployé un écosystème de coopération avec les start-up pour inventer des solutions de rupture et réinventer nos business models de demain. Nous déclinons ainsi notre maîtrise des matières nucléaires à de nouveaux usages comme la lutte contre le cancer, le recyclage de batteries de voitures électriques, le traitement et le recyclage de métaux stratégiques et même la fabrication d’isotopes stables. Certaines de ces activités sont en train de prendre une dimension industrielle, ce qui viendra enrichir la palette des services que nous proposons à nos clients.
Nous avons eu raison de croire au nucléaire, d’être fiers de nos technologies de pointe, de nos compétences et expertises uniques au monde. Le nucléaire est une solution fiable pour assurer notre souveraineté et lutter efficacement contre le dérèglement climatique. Nous démontrerons qu’il est aussi une ressource pour le futur.
PAROLE D’EXPERTS
Le nucléaire au féminin