Yellow Tomorrow - Ils font briller la flamme Orano

Comment devient-on Directrice d’un site industriel comme Orano la Hague ?

J’ai toujours été attirée par l’énergie. Titulaire d’un doctorat en mathématiques appliquées, l’idée de mettre en application mes connaissances scientifiques dans le domaine des énergies m’est un peu apparue comme une évidence. Après un parcours dans la recherche, mon intérêt pour l’industrie nucléaire m’a naturellement conduite vers le site Orano la Hague.

J’ai tout d’abord pris la responsabilité du contrôle des matières nucléaires pendant 5 ans, puis j’ai rejoint la business unit Emballages Nucléaires et Services (NPS), en tant que responsable des transports nucléaires de l’aval du cycle du combustible. J’ai ensuite retrouvé l’usine en 2014 où j’ai occupé divers postes en production avant de devenir Directrice Technique en 2018, puis Directrice adjointe en charge des opérations en 2021.

Le traitement-recyclage est un pôle d’excellence de l’industrie française, un savoir-faire maîtrisé depuis plus de 55 ans. C’est pour moi un honneur et une très grande fierté d’avoir pris la direction de l’établissement en mai dernier.

Comment appréhendez-vous votre rôle ?

Il est important de donner une vision et un cap aux équipes pour les fédérer autour des enjeux à moyen et long terme. Il faut être capable d’impliquer les salariés à tous les niveaux, car les résultats ne peuvent être atteints sans le collectif.

Quels sont les principaux défis pour Orano la Hague ?

Les annonces du ministre Bruno Le Maire confirment les grandes orientations de la politique française sur l’aval du cycle du combustible nucléaire et prévoient des investissements importants pour le site Orano la Hague.

Nous ouvrons une nouvelle page de l’histoire de notre site industriel avec de formidables enjeux à relever d’ici les prochains mois et années. Tout d’abord avec le lancement d’un programme de pérennité pour prolonger les usines au-delà de 2040, puis le lancement des études pour une nouvelle usine de fabrication de combustibles Mox et une nouvelle usine de traitement des combustibles d’ici 2045/2050.

Comment Orano favorise la diversité et l’inclusion des femmes dans l’industrie ?

Nous avons 26 % de femmes sur notre site industriel. Il faut aller encore plus loin et attirer davantage de profils féminins vers le monde de l’industrie. Nous encourageons par exemple la féminisation des métiers de production qui étaient « historiquement » occupés par des hommes. Nous constatons que non seulement les femmes tiennent aussi bien que les hommes ces postes, réputés comme physiques ou techniques, mais qu’elles apportent, au-delà de leurs compétences, de la sérénité et de la bienveillance au sein de leurs équipes.